EOC : BIMES 22

Programme

Marc Monnet : Ti, ci, ti, ti, timptru, création mondiale – durée : 24’

Entracte 20 minutes

Ivan Fedele: Richiamo (1994) – durée : 16’

Francesco Filidei: Ballata n°8 (titre provisoire - 2022) – création mondiale – durée : 13’

Lara Morciano : Nei rami chiari - création mondiale - durée : 15’

Les quatre compositeurs choisis dans le programme de l’EOC ont un rapport particulier à l’histoire de la musique. Marc Monnet marque un grand respect pour le répertoire, mais considère que les formes sont irrémédiablement liées à leur époque d’apparition et qu’un compositeur se doit de sortir de tout académisme pour faire acte de création. Volontiers iconoclaste et provocateur, il ne cesse cependant de faire référence au passé. C’est le cas dans Ti, ci, ti, ti, timptru, puisqu’il s’empare d’une citation factice du poète comique grec Aristophane pour composer un simple exercice de variations sur un thème. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Marc Monnet soumet la tradition comme la mémoire de l’auditeur à de nombreuses surprises et péripéties, notamment par l’introduction d’intermèdes solistes qui brouillent les pistes.
Après avoir recherché dans une écriture d’une grande finesse de nouvelles splendeurs sonores dans l’expression bruitiste, par des techniques singulières de jeu et par l’emploi d’objets détournés, Francesco Filidei réintroduit aujourd’hui des gestes musicaux identifiables, jouant avec l’histoire de la musique et avec la mémoire des auditeurs. Il use régulièrement de titres évoquant les pièces du passé. Ainsi la Ballata n°8 poursuit un cycle entamé en 2011, inspiré par les œuvres de Chopin.

Ivan Fedele, lui, ne croit pas aux ruptures esthétiques ni à l’évolution linéaire de l’art : il considère l’histoire de la musique comme une géologie dont les strates successives participent de manière égalitaire à constituer le style d’un artiste, qui doit se comporter en archéologue.

Richiamo (« appel », « rappel », « renvoi », « attrait » ...) ne semble pas dire autre chose. Composée en 1994 lors d’une résidence à l’Ircam, l’œuvre confronte sept cuivres, un clavier et deux percussions à un dispositif électronique spatialisé.

Dans Nei rami chiari de Lara Morciano, les sonorités subtiles et claires se succèdent à un univers sonore inharmonique et tensif. La superposition de plans sonores et le croisement de différentes trajectoires donnent vie à une évolution dynamique où les traitements électroniques soulignent et multiplient les gestes instrumentaux et les explorations spatiales.

Distribution

Ensemble orchestral contemporain

Bruno Mantovani : direction

José Miguel Fernandez : réalisation informatique musicale GRAME

Christophe De Coudenhove, Carlo Laurenzi : réalisation informatique musicale Ircam

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Fabrice Jünger

Flûtiste Compositeur

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